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"Enez-Eussa" (Annkrist)
Chanson extraite de l'album Bleu Cobalt (1986),
Parole et musique : AnnkristPardonnez-moi car moi je ne pardonne pas
Je n'irai jamais plus où le soleil est làJ'ai rêvé cette nuit qu'il nous mettait à mort
Que nous restions en vie et c'était pire encoreJ'habite face à l'île – à l'île d'Ouessant –
J'entends le flux fertile du flot fluorescentJ'attends l'heure somptueuse qui fait surgir de tout
Des dunes généreuses et de hauts garçons rouxQue je n'embrasse pas parce qu'ils sont adultères
Ce n'est pas comme toi qui tirais de la bièreDes pêcheurs un peu fous car tu as de beaux yeux
Un beau regard peint toute solitude en bleu...Ô tu n'aurais pas dû – ils sont mariés avec
la mer – mais que sais-tu de l'amour des varechsJe n'en sais rien du tout - je cherchais le soleil
Pour lui chaparder tous les biscuits de son mielPire que l'infidèle - me voici bien punie :
il a tranché mes ailes sur la pierre de son nidô... il n'aurait pas dû... c'est un méchant réflexe...
Maintenant que sais-tu de la peur du silex ?C'est depuis cette affaire que j'ai peur des abeilles
et des damnées vipères des ruches du Soleil...Je te vois tout en bleu - dans ma mémoire fidèle -
Je veux - mais je ne peux - te joindre. Et tu m'appelles !Obsession habituelle – tu as rêvé sans doute
des vipères des margelles suçant ton sang qu'elles goûtent –...Vipères d'eau des caresses : je bois de l'eau de fiel...
Tout en bleu tu me blesses de tous les bleus du ciel...Sèche tes moisissures - ô mais ne m'attends pas -
Car j'éteins mes brûlures - rouges - Enez Eussa...Pardonne-moi car moi je ne me Pardonne pas
Je n'irai jamais plus où le soleil est là...J'ai rêvé cette nuit qu'il nous mettait à mort
– que tu restais en vie – et c'était pire encore -
Il nous faudra peut-être mélanger nos secrets
Au peuple des crevettes d'eau et or irradiées...
Annkrist
in Bleu cobalt (Disque 33 tours, 1986)
Tags : annkrist, orélie nada
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