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Quant à offusquer ces trombes…
Quant à offusquer ces trombes de lie le mors à l’outrage
le bris d’escarmouche, la rage aux brimades
si peuchère que l’ore la vulve en son doigt
il sertissait la tombe
le rire des aubades
Un de ces regards où le mot n’implante la veineque lors de qualificatifs jeune tambouille
appris, mesuré, pas même lâche
et si diacre que fût le râle
l’image de plate d’un quotidien assangue
je m’en pris les torchades
en quinconce d’une voix
Le sépulcre apocryphe ruinant jusque leurs propres agapesà claire-voie en leur gland
de Maries à l’Estaque
Je m’en viendrai leur cingler de guillemetsla simultanée
un canif aux fiels l’estomac
Elle craquellerait
leur gerberait d’apostrophe
Ils se hurleraient
expectorant tant et plus
mes cuisses offertes
cinq cents, puis six cents fois leurre
À dérober d’incantation le jardin de stèlesÀ sillonner du Déserteur l’extrême au boudoir
de prime le sordide
d’un sou le mot
la vierge au feutre
Quelque misérables que s’en fussent les tabernaclesla vie, sanglotant le pustule jusqu’à l’ignore
Vibrer
quinze fois plus poète la gerbe enfin verge
Du sang le noirse riant l’armoirie à l’outrance
se laissant dire
s’octroyant le faire
Qui s’en vint au salto par misère le rat
Et quand le tors
les maux s’esquintaient
se cajolant de spectacles en tribales le sempiternel coi
barbouillant la catapulte
Jeune le vibrant à l’oracle
Si mes larves s’éradiquentsi tant est que le crâne s’en fût
main au détriment de l’œil
la chienlit de l’ancestral à vilipender de ses lèvres le crime
Ils ne parvenaient pas de ce naufragele mièvre,
chaque fois plus en-cela
de ces ronds de jambe à l’ultime
Qu’en étaient-Ils ?
Alice Massénat
in Tiens n°10, 2002.Tags : alice massenat, tiens 10
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Commentaires
34Z2A84Jeudi 23 Avril 2015 à 15:46Un poème étonnant qu'eût aimé Joyce Mansour. Vous bousculez avec beaucoup de talent la syntaxe. Je ne croyais pas que des compositions poétiques pussent engager leur lecteur à les lire à haute voix pour mieux en saisir l'intensité. Vous êtes de ces auteures dont le style et la ferveur sont contagieux. J'ignore s'il faut s'en écarter ou risquer avec elles un saut dans l'abîme (ou dans "le gouffre d'en haut" cher à Hugo). Surréaliste entre 1960 et 1966, j'ai eu le privilège de connaître Breton et ceux qui l'entouraient à cette époque, notamment à "La Promenade de Vénus" près des Halles. Joyce Mansour, à qui Breton avait lu quelques-uns de mes poèmes, m'encouragea...j'étais très jeune. Elle fut et demeure une très grande poétesse comme le confirme la lecture de son oeuvre poétique complète éditée par Actes Sud. Trois amies et moi-même écrivons sur "Poésie fertile" un site ouvert à tous. Avec votre autorisation, notre rubrique "anthologie" accueillerait avec enthousiasme une ou plusieurs de vos compositions.
Cher 4Z2A84
Si vous souhaitez qu' Alice Massénat puisse un jour vous répondre, à coup sûr le meilleur parti consisterait à lui en laisser la possibilité.
N'hésitez pas à user de la fenêtre contact (m'écrire) de Tiens, etc ,
sinon allez sur ce lien :
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bien cordialement à vous
jc leroy (animateur de Tiens, etc)
14Z2A84Vendredi 17 Avril 2015 à 15:36Un poème étonnant qu'eût aimé Joyce Mansour. Vous bousculez avec beaucoup de talent la syntaxe. Je ne croyais pas que des compositions poétiques pussent engager leur lecteur à les lire à haute voix pour mieux en saisir l'intensité. Vous êtes de ces auteures dont le style et la ferveur sont contagieux. J'ignore s'il faut s'en écarter ou risquer avec elles un saut dans l'abîme (ou dans "le gouffre d'en haut" cher à Hugo).
Surréaliste entre 1960 et 1966, j'ai eu le privilège de connaître Breton et ceux qui l'entouraient à cette époque, notamment à "La Promenade de Vénus" près des Halles. Joyce Mansour, à qui Breton avait lu quelques-uns de mes poèmes, m'encouragea...j'étais très jeune. Elle fut et demeure une très grande poétesse comme le confirme la lecture de son oeuvre poétique complète éditée par Actes Sud.
Trois amies et moi-même écrivons sur "Poésie Fertile"; sur ce site ouvert à tous mon pseudonyme est 4Z2A84. Avec votre autorisation, notre rubrique "anthologie" accueillerait - à ses risques et périls - avec enthousiasme une ou plusieurs de vos compositions.
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Comme quoi les poèmes vivent, murissent, semblent dormir au creux d'une revue, et soudain un nouveau regard les croise, les toise et les ardoise.